Une collation post-yoga simple, saine et savoureuse
Après une séance de yoga, votre corps a besoin de soutien, de récupération, mais aussi de douceur. Et non, cela ne signifie pas qu’il faille nécessairement se tourner vers des boissons protéinées industrielles ou des en-cas ultra-transformés. Parfois, la solution se trouve simplement dans votre cuisine avec quelques ingrédients de base. Aujourd’hui, je vous propose de (re)découvrir une recette à la fois nourrissante, facile à digérer et étonnamment rapide : la socca.
Originaire du sud de la France, plus précisément de Nice, la socca est une galette fine à base de farine de pois chiches. Une option naturellement sans gluten, riche en protéines végétales, et parfaite pour soutenir votre énergie après une pratique intense — ou tout simplement vous réconforter après une méditation matinale.
Pourquoi choisir la socca après le yoga ?
Ce n’est pas un hasard si je vous parle de socca. J’ai découvert cette recette quand je cherchais une alternative aux traditionnels smoothies post-yoga : j’adore ces boissons, mais parfois, mon corps réclame du croquant, du chaud, du réconfort solide. C’est là que la socca s’est imposée :
- Facile à digérer : grâce à la farine de pois chiches, riche en fibres solubles.
- Bonne source de protéines végétales : utile pour soutenir la reconstruction des tissus après l’effort physique.
- Index glycémique modéré : pour éviter les pics de sucre et maintenir votre énergie stable.
- Riche en saveurs : donc pas besoin d’y ajouter 1001 ingrédients pour la rendre intéressante.
D’un point de vue ayurvédique, la socca présente également des avantages : elle apaise Vata grâce à sa chaleur et à sa texture onctueuse en surface (plus croustillante au fond). Et selon la garniture que vous choisissez, elle peut même devenir un plat complet.
Les ingrédients de base
Pas besoin de vider vos placards pour cette recette. La base est d’une simplicité déconcertante :
- 120 g de farine de pois chiches
- 250 ml d’eau
- 2 c. à soupe d’huile d’olive (de préférence extra vierge)
- 1/2 c. à café de sel
- Poivre noir au goût
Optionnel mais conseillé :
- Romarin frais ou séché
- Cumin moulu ou curcuma, pour la digestion
- Un filet supplémentaire d’huile d’olive pour la cuisson
Cette base peut aussi se décliner en versions sucrées — j’en reparle un peu plus loin dans l’article.
Préparation étape par étape
La bonne nouvelle ? Il vous faudra maximum 10 minutes de préparation, le plus long étant… l’attente pendant le repos de la pâte !
1. Mélangez la pâte
Dans un saladier, versez la farine de pois chiches. Ajoutez le sel, le poivre, puis l’eau progressivement en fouettant avec une fourchette ou un fouet, jusqu’à obtenir une pâte lisse, légèrement liquide, proche d’une pâte à crêpes.
2. Ajoutez l’huile et les épices
Incorporez les 2 cuillères d’huile d’olive, le romarin ou les épices si vous en utilisez. Mélangez bien.
3. Laissez reposer
Couvrez le saladier d’un linge propre et laissez reposer la pâte à température ambiante pendant au moins 30 minutes. Cela permet à la farine de bien s’hydrater et au goût de se développer.
4. Préchauffez le four
Faites chauffer votre four à 220°C, en chaleur tournante si possible. Mettez-y une plaque (ou une grande poêle en fonte si vous avez) pour qu’elle chauffe directement.
5. Versez la pâte
Quand le four est bien chaud, sortez la plaque (avec précaution !) et versez-y un filet d’huile d’olive. Étalez avec un pinceau si besoin, puis versez la pâte dessus et étalez pour une épaisseur d’environ 3-5 mm. Remettez immédiatement au four.
6. Cuisson
Laissez cuire environ 12 à 15 minutes, jusqu’à ce que le bord soit bien doré. Pour un effet plus croustillant, vous pouvez passer la socca 2 minutes sous le grill en fin de cuisson.
Comment la déguster ?
À la sortie du four, laissez reposer une minute, puis découpez en lamelles ou en parts à la manière d’une pizza. C’est excellent nature, mais voici quelques idées de garnitures :
- Tomates cerises rôties et roquette
- Avocat, citron et graines de tournesol
- Compotée d’oignons rouges au vinaigre balsamique
- Houmous maison et graines germées
Vous pouvez aussi la rouler ou la plier si vous aimez les formats à emporter — parfait pour les sorties yoga en plein air 😉
Une version sucrée, ça fonctionne aussi ?
Absolument ! Même si la version salée est la plus connue, la socca peut se prêter au jeu sucré avec quelques adaptations :
- Ajoutez 1 c. à soupe de sirop d’érable ou de miel dans la pâte
- Parfumez avec de la vanille ou de la cannelle
- Servez avec du yaourt végétal, des fruits rouges et des éclats d’amandes
Elle offre une alternative idéale aux galettes industrielles sans aucun additif — et toujours sans gluten.
Conservation et astuces batch cooking
La socca est bien meilleure fraîche, mais si vous en avez trop, vous pouvez :
- La conserver au réfrigérateur jusqu’à 2 jours, dans une boîte hermétique
- La réchauffer au four ou à la poêle quelques minutes
- La congeler coupée en portions
Pourquoi ne pas préparer une grande quantité de pâte le dimanche soir pour en avoir sous la main pendant 2-3 jours ? Vous n’aurez alors qu’à cuire la socca au moment voulu, sans rien préparer de plus.
Ce que dit la science sur la farine de pois chiches
Sans tomber dans l’analyse nutritionnelle poussée, il est bon de souligner que la farine de pois chiches a des qualités nutritionnelles particulièrement intéressantes :
- Elle contient tous les acides aminés essentiels, sauf la méthionine (à compléter par des céréales ou des graines de sésame, par exemple)
- Elle est riche en fibres (environ 11g pour 100g) et favorise la satiété
- Elle contient du magnésium, du fer végétal et des folates, utiles à la récupération
Mais comme tout aliment riche en fibres, mieux vaut ne pas en abuser d’un coup si vous n’y êtes pas habitué : commencez par une petite portion et observez comment votre corps réagit.
Un rituel post-séance à adopter ?
Comme je le dis souvent à mes élèves, l’après-yoga est aussi important que la séance elle-même. Votre corps est dans un état de réceptivité, de calme, parfois même de vulnérabilité. C’est le moment idéal pour intégrer un petit rituel ressourçant : étirements doux, mini-méditation… et pourquoi pas, une part de socca encore tiède, dégustée en pleine conscience.
Rien de tel que de terminer sa pratique avec un instant de simplicité, connecté à la terre, aux saveurs, à la texture.
Alors la prochaine fois que vous déroulerez votre tapis, réservez quelques minutes de plus après la séance pour passer en cuisine. Votre corps — et vos papilles — vous remercieront.
Et vous, avez-vous déjà essayé la socca ? Quelle est votre version préférée ? N’hésitez pas à partager vos idées en commentaire, je suis toujours curieuse de découvrir vos inspirations !